Elle est kiné, avec un coeur énorme, elle s’occupe principalement de personnes âgées à qui elle consacre plus de temps qu’une séance normale, sans demander plus d’honoraires. Dans le home où elle travaille, elle organise des activités pour les aînés, chante, danse, les fait rire, les écoute. Lors de cette pandémie, elle a mis en place des protocoles pour les protéger, a bravé la covid contre laquelle elle n’était pas préparée, elle revenait à la maison sur les genoux, parfois en pleurs, d’épuisement, mais repartait tous les matins, en mission. Elle se moque du temps et de l’argent, tout ce qu’elle veut c’est donner du bien-être, aider, être là, écouter et soigner les plus faibles. Comme si cela ne suffisait pas, il fallait aussi s’occuper de son oncle, 87 ans, victime du syndrome de Diogène. Un appartement à vider, plein de caisses du sol au plafond, il n’y avait qu’un mini couloir, entre les caisses, pour se faufiler du lit à la cuisine. Il fallait tout vider, l’oncle étant désormais placé. Des milliers de caisses à évacuer, faire venir des brocanteurs, ferrailleurs, … et porter encore porter à la déchetterie ou donner à d’autres démunis, des week-ends entiers, dans la crasse, pour lui éviter des frais, l’aider le plus possible. C’est ça qui l’anime, malgré la fatigue et toutes les contraintes. Impressionnante. Oui c’est une héroïne du quotidien, et sans chercher la lumière. Juste un merci ou un sourire, de ses “petits vieux” comme elle dit, c’est ça qui la nourrit.