Veuve, orpheline… des mots que je ne pensais jamais prononcer, ou pas de si tôt. Pas à 44 ans ni à 14 mois.
J’ai rencontré Michèle Vervaecke en 1988 lorsque je participais comme pianiste enfant prodige à l’émission “jeunes solistes” de la RTBF. J’avais 10 ans.
On s’est perdues de vue et le hasard a fait qu’en 2020, on s’est retrouvées au hasard d’une bibliothèque à construire pour ma maison par son compagnon, Christophe d’Ursel. On ne s’est plus quittés.
Peu après nos retrouvailles, je suis tombée enceinte de mon conjoint, Aleksandr. Merveilleux violoncelliste d’origine Ukraino-Russe.
Notre petite Adèle est née en février 2022 et Michèle et Christophe m’ont proposé de la garder durant nos tournées de concerts et déplacements à l’étranger, de manière désintéressée.
N’ayant quasiment pas de famille, ils sont devenus les grands-parents de substitution d’Adèle au fil du temps, lui offrant l’amour et l’équilibre dont elle a besoin et qui me permet également de poursuivre ma carrière.
En mai 2023, le streptocoque pyogène a emporté Aleksandr en quelques heures, nous laissant à jamais veuve et orpheline Adèle et moi.
Michèle (dite “Michou”) et Christophe, sont des piliers essentiels dans notre existence et nos rayons de soleil.
Altruistes et sensibles à l’humanité, ils s’impliquent également dans l’éducation d’enfants à Madagascar et leur générosité mérite d’être connue et reconnue.
C’est en regardant le documentaire sur Notre Roi Philippe (dont la musique a été composée par mon frère David Reyes) que l’idée m’est venue de les nominer.